Rénovation chaise Plia

Un retour de brocante qui fait plaisir et qui fait remonter à la surface des souvenirs d’enfance. Quand j’ai vu cette chaise pliante, j’ai tout de suite pensé à celles qui étaient chez mes grands-parents. Ces chaises qui nous servaient uniquement lors des grands repas de famille, lorsqu'il fallait rallonger la table. En bref, de véritables chaises de fête. Pour moi, ces repas trop longs mais délicieux, les oncles et tantes, les cousins. Une famille que l’on ne rassemble plus aussi souvent mais présente dans mon cœur. Il me fallait. Même si elle était dans son jus, ce n’était que quelques euros pour des souvenirs inestimables.

J’en savais à vrai dire un peu plus sur cette chaise, puisque c’est un symbole du design italien des années 60, objet culte, à la fois élégant et fonctionnel. Son nom ? Plia. Imaginée par Giancarlo Piretti pour Castelli. Mais que faire quand le temps a laissé des traces visibles ?

Avant toute chose, j’ai soigneusement inspecté la chaise. Les signes d’usure étaient clairs : oxydation visible sur les parties métalliques, patins usés ou absents, et une assise et un dossier griffés.

Dans ce projet, je vous partage la rénovation complète d’une chaise Plia, avec pour objectif de préserver son authenticité grâce à des pièces d’origine. La commande est passée pour les pièces de remplacement, on se retrousse les manches !

Avec un forêt métal de 5mm, on perce la tête des rivets pour libérer le dossier. Pour l’assise, étant donné qu’elle était irrécupérable, j’ai utilisé le poids de mon corps pour la libérer de la structure. Une fois le châssis à nu, on comprend pourquoi une telle chaise est devenue un icône. Une simplicité qui fait son élégance.

Il fait maintenant libérer la partie arrière de l’assise car il faudra par cet endroit ré-insérer la nouvelle pièce. Les pièces sont emboîtées/collées, j’utilise donc un pistolet à chaleur pour ramollir la colle. A l’aide d’un maillet, je libère la partie arrière. Les résidus de colle sont importants, je les élimine avec du papier de verre 150.

Le châssis est certainement la partie qui demande le plus d’effort. En acier chromé, il présente de nombreux points de rouille.

Il existe une méthode simple et efficace pour en venir à bout: utiliser du WD-40 et un morceau de papier aluminium. Il suffit de vaporiser la zone à traiter avec le WD-40, puis de frotter doucement avec le papier aluminium froissé. La réaction entre l’aluminium et l’oxyde de fer aide à décoller la rouille sans rayer le chrome. Après quelques passages, un chiffon doux permet de révéler à nouveau l’éclat métallique.

Les patins d’origine étaient très usés, ce qui risquait d’abîmer le sol. Là encore, j’ai opté pour des modèles d’origine Castelli, parfaitement compatibles. Ils s’insèrent très facilement à la main.

Après quelques heures de travail, la chaise a retrouvé tout son éclat : structure brillante, assise confortable, finitions impeccables. Et surtout, elle conserve toute son authenticité grâce aux pièces d’origine.

Outre l’aspect économique, rénover une Plia c’est aussi faire un geste pour l’environnement et préserver un morceau de design iconique. Pour moi c’était aussi entretenir des souvenirs de famille. Et avec cette nouvelle chaise à disposition pour les invités à dîner de dernière minute, renouer avec mon histoire familiale. Avec un peu de méthode, c’est un projet accessible, même sans être un expert du bricolage.